Plusieurs milliers de manifestants réunis devant le Parquet spécial de Macédoine réclament l'annulation de l'amnistie décrétée par le président Gjorge Ivanov pour 56 hommes politiques de haut rang qui seraient impliqués dans un scandale d'écoutes et de corruption.
The fifth day of nonviolent anti-mafia protests in #Skopje #Macedonia#п #протесторам #поддршказаСЈО pic.twitter.com/Tyl9cXqfew
— Filip Stojanovski (@razvigor) 16 avril 2016
Ils exigent également l'annulation des législatives anticipées programmées pour le 5 juin prochain. L'opposition met en doute la validité des noms d'environ 300.000 électeurs figurant sur les listes électorales.
New protest in #Skopje #Протестирам #Mакедонијa #Macedonia pic.twitter.com/crQ30pEQWD
— Lazar Simeonov (@LazSim) 16 avril 2016
Des forces de police importantes ont été mobilisées au centre de Skopje pour garantir l'ordre public dans la capitale macédonienne.
La décision du président Ivanov d'amnistier les personnalités impliquées dans les scandales a provoqué mardi l'indignation de l'opposition. Les actions de protestation des 13 et 14 avril ont dégénéré en affrontements avec la police.
#opposition & #soros hooligans. Violent protests in #Skopje, #Macedonia, 14.04.'16 pic.twitter.com/c2zMXyZxR9
— Соросов Калифат (@SetajBranko) 14 avril 2016
Mercredi, deux personnes ont été blessées et 13 autres interpellées. Jeudi, les manifestants ont jeté des pierres contre les établissements publics. Cinq policiers ont été blessés et plusieurs manifestants interpellés. La police a utilisé des gaz lacrymogènes.
La Macédoine a mis en place le Parquet spécial lors de la crise politique précédente durant l’été 2015. A l'époque, les autorités et l'opposition s’étaient mises d'accord pour créer cet organisme afin d’enquêter sur les accusations contre le gouvernement qui aurait mené des écoutes téléphoniques de diplomates étrangers, de policiers, de juges et de journalistes.
L'interminable crise politique traversée par cette République du sud des Balkans, s'est brutalement envenimée mardi dernier quand le président Gjorge Ivanov a blanchi par décret plus de 50 personnalités susceptibles d'être impliquées dans un scandale d'écoutes illégales et de corruption. Mardi soir, de nombreuses pancartes étaient brandies à Skopje pour exiger des "élections libres et honnêtes".
Skopje est candidate depuis 2005 à l'adhésion à l'UE et depuis 2009 à l'Otan.