Les USA "ennemis" pour l'écrasante majorité des jeunes Irakiens

© Flickr / The U.S. ArmyMilitaires américains
Militaires américains - Sputnik Afrique
S'abonner
Plus de 90% des jeunes Irakiens considèrent les Etats-Unis en tant qu'ennemi de leur pays, révèle un récent sondage.

L'étude réalisée par le groupe Penn Schoen Berland est basée sur 3.500 entretiens réalisés dans 15 pays du monde arabe avec des hommes et des femmes âgés de 18 à 24 ans. En Irak, les chercheurs ont interviewé 350 personnes résidant dans trois villes du pays.

La Maison Blanche - Sputnik Afrique
Les Etats-Unis n'ont jamais formellement déclaré la guerre à l'Irak
Selon le sondage, l'écrasante majorité des jeunes en Irak, au Yémen et dans l'Autorité palestinienne considèrent les Etats-Unis en tant que leur ennemi. Dans le même temps, dans les pays du Golfe, la vision des USA est bien plus positive: environ 85% des habitants de la région considèrent les Etats-Unis comme leur allié, tandis qu'en Afrique du Nord cet indice s'élève à 66% de la population.

Les chiffres cités jettent une lumière particulière sur la perception de l'intervention internationale en Irak par les Irakiens eux-mêmes. Les partisans de l'invasion de 2003 affirmaient qu'après la chute de Saddam l'Irak serait un fidèle allié régional de Washington. Dans un fameux discours prononcé à la veille de la guerre, le vice-président américain de l'époque Dick Cheney a cité des experts qui promettaient que l'éventuelle intervention contre le régime de Hussein ferait les Irakiens "sauter de joie".

US flag waves while displaced Iraqis from the Yazidi community cross the Syria-Iraq border on Feeshkhabour bridge over Tigris River at Feeshkhabour border point, northern Iraq - Sputnik Afrique
Obama: l'EI, "conséquence indésirable" de l'invasion US en Irak
Cependant, après des années d'instabilité sanglante, qui ont entraîné la mort de plus de 100.000 Irakiens, et des centaines de milliards de dollars dépensés, l'attitude des jeunes Irakiens envers les Etats-Unis témoigne de toute évidence de leur déception totale par rapport à Washington.

"Pendant des années, certains ont tenté de persuader les autres que les musulmans et les Arabes n'appréciaient pas être bombardés ou vivre sous occupation, comme tous les autres êtres humains. Enfin, nous avons une étude qui confirme ces soupçons", ironise Haroon Moghul, de l'Institute for Social Policy and Understanding, cité par The Intercept.

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала