Dans une interview accordée à Dziennik Gazeta Prawna, le vice-ministre polonais des Affaires étrangères Konrad Szymanski a qualifié de "mort-né" l'accord intervenu en septembre dernier à Bruxelles. Il a signalé que seuls quelques membres de l'UE avaient l'intention de le remplir.
"Je ne juge pas possible la mise en œuvre de cette décision, d'autant plus que je ne constate pas que la majorité des pays de l'UE l’appliquent. Cette décision est mort-née. Rien ne permet de dire qu'elle sera mise en œuvre par la majorité des pays de l'UE", a indiqué M.Szymanski.
Cette position de la Pologne n’est pas une surprise. Le ministre des Affaires étrangères Witold Waszczykowski avait déclaré qu'après les attaques terroristes de Paris et de Bruxelles les autorités polonaises ne pourraient pas accueillir de réfugiés sans obtenir de garanties de sécurité.
Quelques jours seulement après les attaques de Bruxelles, la première ministre polonaise Beata Szydlo avait publiquement refusé d’accueillir des migrants dans un proche avenir.
"Les 28 pays de l'Union européenne se sont tombés d'accord pour résoudre ce problème, a-t-elle dit à la chaîne de télévision polonaise Superstacja. Mais je serai absolument franche. Je ne vois pas de possibilité d'accueillir des migrants en Pologne à l’heure actuelle".