Le président américain explique que, « peut-être la suite de l'intervention n'était pas au niveau ». L'intervention en elle-même n'est pas regrettable. D'après Vincent Michelot spécialiste de l'histoire politique des États-Unis et directeur de Sciences Po Lyon, la Libye n'est pas le seul exemple dans la région:
« Ce que Barack Obama dit c'est que d'une certaine manière comme ça était le cas lors de l'intervention des Etats-Unis en Irak, on n'a pas suffisamment bien préparé la suite post-militaire à l'intervention, de la même manière qu'après l'intervention des Etats-Unis en Irak la reconstruction n'a pas été faite parce qu'elle était mal préparée, de la même manière la reconstruction n'a pas été bien préparée et là c'est moins la responsabilité des Etats-Unis, selon le président Obama, que de ses partenaires européens qui avaient souhaité qu'ils soient en première position ce qui a fait naître cette remarque ironique selon laquelle le président des Etats-Unis prenaient la tête mais par derrière, c'est la fameuse expression « leading from behind ».
En 2011, l'intervention en Libye a été fermement soutenue par Hillary Clinton, à la tête de la diplomatie américaine à l'époque. La ligne politique a peu changé pour la femme politique, et d'après Diane Johnstone, journaliste et écrivaine américaine résidant en France, cette déclaration de Barack Obama constitue un soutien à la candidature de Clinton dans la course présidentielle:
D'après Diane Johnstone les choix géopolitiques dans la région s'expliquent par l'amitié entre les États-Unis et leurs alliés:
« On voit que les Etats-Unis ont essayé de changer tous les gouvernements de la région qui déplaisent à Israël. Et madame Clinton est la candidate qui est le préféré des millionnaires, milliardaires qui financent les campagnes. Je veux dire que l'Arabie saoudite aussi — c'est curieux, cette alliance — l'Arabie saoudite a aussi donné des millions à la fondation Clinton et par son assistante la plus proche, Huma Abedin, Hilary Clinton est extrêmement proche à l'Arabie saoudite ».
Les regrets et les reconnaissances de ses erreurs font partie du système politique américain, mais surtout de celui d'Obama. Un remplaçant ou une remplaçante arrive bientôt, que vont-ils faire de tous ces regrets? A voir.
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