Les groupes armés du pays entrent en conflits entre eux et freinent les tentatives de stabiliser la situation politique. Selon les informations du ministère libyen des Affaires intérieures, actuellement, près de 16.000 personnes possèdent des armes illégales et sont actives dans des groupes armés.
Les autorités du pays n'arrivent pas à désarmer tous ces groupes. Par ailleurs, les tentatives de les réunir pour procéder à des négociations restent infructueuses.
Dans le même temps, les citoyens du pays ne peuvent pas avoir confiance dans la situation économique. Selon les chiffres annoncés par le porte-parole du gouvernement provisoire de la Libye, au premier semestre 2015, le déficit pour les paiements des salaires des fonctionnaires s'élevait à 890 millions de dollars.
La production pétrolière de la Libye, qui est l'un des pays les plus riches en Afrique du nord et au Proche-Orient de par ses capacités dans ce domaine, est en crise profonde, suite aux évènements qui ont détruit la stabilité politique du pays. L'infrastructure pétrolière constitue l'une des causes de conflits entre les groupes armés car chacun d'eux souhaite en obtenir le contrôle.
Les chiffres parlent d'eux-mêmes. En 2010, selon les informations de la Corporation nationale pétrolière d'Etat de la Libye (NOC), l'indice moyen de la production pétrolière dans le pays s'élevait à 1,5 million de barils le jour. En 2015, l'indice correspondant n'a atteint que 500.000 barils le jour. Beaucoup d'éléments d'infrastructure de cette industrie ont été détruits lors des conflits.
La Libye traverse une période d'extrêmes difficultés. Depuis la fin de l'époque Kadhafi, la population du pays est confrontée à l'absence de sécurité sociale, ainsi qu'à une crise économique profonde, en particulier, dans la production pétrolière.