Le 12 avril 1961, le cosmonaute soviétique Iouri Gagarine effectuait son vol historique à bord du vaisseau Vostok. "C'est parti!", c'est avec cette phrase d'une touchante simplicité que cet homme humble a poussé la porte de l'inconnu, emmenant derrière lui l'humanité entière vers une nouvelle ère, l'ère de l'exploration spatiale.
Cette journée historique reste gravée dans la mémoire de ceux qui l'ont vécue et l'ancienne astronaute française Claudie Haigneré n'en fait pas exception. Dans un entretien à Sputnik, cette dernière a avoué célébrer toujours le 12 avril, date qui a ouvert, à ses yeux, de nouvelles possibilités pour l'humanité.
"C'est quelque chose qui est très fort pour moi. C'était parti l'aventure de l'humanité ouverte grâce à ce premier vol de Gagarine en 1961. C'est une humanité qui est sortie de son berceau comme le disait Tsiolkovski (scientifique russe et père de l'astronautique, ndlr)", explique-t-elle.
Mme Haigneré a en outre avoué avoir beaucoup d'admiration pour Gagarine, surtout car cet homme avait osé partir vers l'inconnu.
"C'était quand-même une sacrée aventure avec beaucoup de risque. En acceptant cette mission, il avait dépassé sa propre personne, il représentait l'humanité et j'ai beaucoup de respect pour cette attitude", indique-t-elle.
"Ce que j'aime dire c'est que cette aventure spatiale, c'était non seulement la concrétisation d'un rêve, une aventure scientifique, une aventure technique mais que ça était surtout une aventure humaine", avoue-t-elle. "J'ai eu énormément de plaisir de passer ces presque dix années — de 1992 à 2001 — à la Cité des étoiles à échanger avec des cultures différentes aussi bien parce qu'il y avait effectivement des Russes puis les Américains sont arrivés, les Européens".