The Guardian, qui se prend pour un journal sérieux et respectable, a récemment publié des révélations si choquantes qu'elles ont éclipsé même le scandale provoqué par le fameux "dossier panaméen". A en croire ce périodique, les Russes ne lisent la littérature classique que… parce qu'ils ont peur de Poutine.
Mais l'essentiel n'est pas là. Dans la "Russie de Poutine", affirme The Guardian, les écrivains contemporains, surtout ceux qui font partie de l'opposition, ne sont pas très appréciés. Pourquoi? Parce que les Russes ont peur de lire Boris Akounine, Lioudmila Oulitskaïa et Viktor Pelevine.
Que les Russes dédaignent certains de ces auteurs, on peut le comprendre. Il suffit de lire ce que Mme Oulitskaïa pense de la Russie et de son peuple.
En fait, si les Russes refusent de lire Mme Oulitskaïa, c'est parce qu'ils craignent les répressions de la part du pouvoir en place, affirment les journalistes britanniques. Pire, ces derniers ont poussé la mauvaise foi jusqu'à dire qu'à l'époque de Poutine, "les lecteurs désireux de connaître les œuvres des auteurs nouveaux et incitant à la réflexion doivent être non seulement curieux, mais aussi courageux".
Une question s'impose: pourquoi parmi les films tournés en Occident d'après les œuvres russes et soviétiques, la littérature classique occupe-t-elle la toute première place? On y compte 15 adaptations d'"Anna Karénine", quatre adaptations de "Guerre et Paix", ainsi que de nombreuses productions réalisées d'après "Eugène Onéguine" de Pouchkine, "Le Joueur" et "Crime et Châtiment" de Fiodor Dostoïevski… Mais où sont les adaptations d'Akounine et de Pelevine? Néant.
Ne me dites pas que c’est aussi par peur de Poutine.