Selon la directrice technique de l'agence, Du Minyan, les réserves de change russes demeurent très importantes par rapport à la dette souveraine du pays.
"Les agences de notation occidentales font preuve d'un pessimisme excessif en attribuant une note souveraine à la Russie", a-t-elle déclaré vendredi.
Priée de commenter l'information selon laquelle l'agence Moody's a annoncé son intention d'abaisser la note souveraine de la Russie, Du Minyan a fait savoir que la dette du gouvernement russe avait augmenté dans une proportion insignifiante.
"La dette souveraine de la Russie ne dépasse pas 20% du PIB et constitue une valeur insignifiante par rapport à la dette souveraine des Etats-Unis où cet indice atteint 106%. Ces deux dernières années, pour combler le déficit budgétaire, le gouvernement russe a utilisé principalement le Fonds de réserve et le Fonds du bien-être national. C'est la raison pour laquelle sa dette n'a connu qu'une très faible augmentation, tandis que les réserves de change demeurent très importantes", a indiqué la responsable de Dagong.
Selon elle, ce facteur atteste que "la solvabilité du gouvernement russe n'a pas subi de changements substantiels" et qu'il n'existe "aucune raison d'abaisser la note souveraine à BB".
"Voici pourquoi, il faut bien peser chaque élément avant d'attribuer une note souveraine à un pays", a conclu l'analyste.
Les spécialistes de Dagong sont persuadés que l'attribution d'une note financière par les agences occidentales revêt un caractère politique.