Lors du point de presse quotidien, le représentant du département d'Etat américain Mark Toner n'a pas réussi à répondre à la question de savoir s'il y avait une différence entre la révélation des "Panama papers" et celle de documents secrets par WikiLeaks. Le sténogramme de la conférence de presse a été publié sur le site officiel du département d'Etat.
Un des journalistes a rappelé à M.Toner que le gouvernement américain avait adopté une position sévère à l’égard de Julian Assange et d’Edward Snowden en les considérant comme des criminels et en qualifiant leurs agissements de vol.
M.Toner a dit qu'il n'était pas prêt à préciser la position du gouvernement américain à l'égard des "Panama papers", tout en soulignant qu’il s’agissait d’une question pertinente.
Auparavant, Mark Toner avait rejeté les assertions selon lesquelles les autorités américaines seraient impliquées d'une façon ou d'une autre dans la fuite de ces documents. Il avait également réagi aux propos du président russe Vladimir Poutine, qui avait qualifié les documents de Panama de "produit d'information" préparé dans un but précis. WikiLeaks avait montré, selon lui, que des personnalités officielles et des organes des Etats-Unis se tenaient derrière cette affaire.
Dimanche dernier, l'International Consortium of Investigative Journalists (ICIJ), basé à Washington, a rendu public des extraits de 11,5 millions de documents contenant des données sur des sociétés offshore que la firme Mossack Fonseca a aidé à créer. Plusieurs leaders mondiaux, en activité ou non, ont des comptes dans ces établissements. Les documents concernent les responsables de nombreux Etats, dont la Russie.