"La Chine inonde illégalement nos marchés de produits bon marché, vole nos secrets industriels, joue avec sa monnaie, donne des avantages injustes à ses entreprises publiques et discrimine les entreprises américaines", a-t-elle fustigé à Philadelphie, devant la convention de la grande fédération syndicale AFL-CIO de Pennsylvanie.
"Je me suis battue pied à pied avec les plus hauts dirigeants chinois sur les sujets les plus difficiles, des cyberattaques aux droits de l'homme, au changement climatique et au commerce. Je sais comment ils fonctionnent, et si je suis élue présidente, ils devront rentrer dans le rang, car nous obtiendrons enfin un traitement équitable, sinon ils ne pourront plus accéder à nos marchés", a ajouté Hillary Clinton.
Citant son expérience de sénatrice à New York et de secrétaire d'Etat, elle s'est présentée comme la candidate la plus expérimentée pour forcer les dirigeants chinois à changer de politique commerciale.
Hillary Clinton l'avait emporté en Pennsylvanie sur Barack Obama lors des primaires présidentielles de 2008, notamment grâce au soutien des démocrates syndiqués, et elle entend répéter son succès à la primaire du 26 avril.
Mais elle devra rassurer les ouvriers qui critiquent son opposition tardive au nouvel accord de libre-échange transpacifique signé par le président Barack Obama, alors que son rival Bernie Sanders en est l'un des opposants de la première heure.
"Mon message à tous les travailleurs de Pennsylvanie et d'Amérique est le suivant: je vous défendrai, j'assurerai vos arrières et je stopperai immédiatement tout accord commercial qui affaiblirait l'Amérique", a-t-elle déclaré.
Hillary Clinton a critiqué Bernie Sanders en affirmant que "dans certains domaines, il n'a pas de projet du tout".
Hillary Clinton est largement en tête de la course pour l'investiture présidentielle lors de la convention du Parti démocrate qui se tiendra à Philadelphie en juillet, mais elle a essuyé de cinglantes défaites depuis deux semaines. Une victoire à la primaire de New York le 19 avril est jugée essentielle pour écarter définitivement le spectre d'un retour de Bernie Sanders.