Selon ARES, la vente privée d'armes, formellement interdite sur Facebook depuis janvier, est surtout répandue dans les territoires contrôlés par le groupe terroriste Etat islamique (EI ou Daech) où il y a une forte présence de terroristes d'al-Qaïda. Il s'agit avant tout de l'Irak, de la Libye, du Yémen et de la Syrie.
Des groupes irakiens sur Facebook vendent notamment des carabines Colt M4, des fusils d'assaut M16, des mitrailleuses légères M249, des pistolets semi-automatiques Glock et MP5 et d'autres armes fabriqués aux Etats-Unis. Ces armes témoigneraient de l'échec de programmes d'entraînement des forces locales lancées par le Pentagone. Beaucoup d'armes portent toujours des autocollants d'inventaire de l'armée américaine, précise le New York Times.
Des communautés syriennes sur Facebook mettent en vente des fusils d'assaut et d'autres armes ressemblant à celles fournies par les Etats-Unis aux rebelles syriens.
Le journal The Times a publié lundi les adresses de sept groupes sur Facebook qui pourraient violer les normes du réseau social. Facebook a procédé à la suppression de six de ces sept groupes sur sa plateforme. Le septième, dont les membres publiaient des photos d'armes et en discutaient tout en proclamant que la vente d'armes est interdite, a été maintenu, a annoncé Monika Bickert, responsable du contrôle des contenus sur Facebook.
Toutefois, la vente d'objets qui ne sont pas considérés comme armes (gilets pare-balles) n'est pas interdite par Facebook, d'après Mme Bickert.
Un groupe supprimé cette semaine sur Facebook faisait également la promotion d'offres de passeurs de migrants. "Un transfert par mer vers la Grèce est garanti", lisait-on dans une offre. Ironie du sort, ces offres peuvent permettre aux habitants des régions dévastées par les conflits armés de se sauver.