L’une des principales messageries instantanée, WhatsApp, crypte désormais entièrement les messages et les appels de ses utilisateurs.
"Maintenant, tout message, appel, photo ou vidéo que vous envoyez à vos contacts sont chiffrés par défaut. Quand vous envoyez un message, la seule personne qui peut le lire est la personne ou le groupe à qui vous l’envoyez", a annoncé l'un des fondateurs Jan Koum sur le blog de WhatsApp.
Peu après le conflit opposant le FBI au géant technologique Apple sur l’accès au contenu du smartphone de l’un des auteurs du crime de San Bernardino en décembre 2015, les dirigeants de WhatsApp annoncent une mise à jour de leur logiciel qui "fait une avancée technologique".
Dans la nouvelle version de l’application, les messages seront entièrement chiffrés grâce à une méthode appelée le "bout en bout". Cela veut dire que tout le trafic d’utilisateur à utilisateur, comme les photos, les vidéos et les appels, n’est disponible qu’aux destinataires.
"Personne ne peut rentrer dans ce message. Pas même les cybercriminels, les pirates, les régimes oppressifs. Même pas nous", promettent Brian Acton et Jan Koum sur leur blog officiel.
"La volonté de protéger les communications privées des utilisateurs est l’une des convictions de WhatsApp", ajoute M. Koum.
Tenant compte d’une telle déclaration, il faut rappeler qu’après les révélations d’Edward Snowden, cela a pris trois ans aux patrons de WhatsApp d’inclure le chiffrement complet. Pour comparaison, une messagerie concurrente, Telegram, créée en 2013 par le fondateur du réseau social russe VKontakte Pavel Durov, a une fonction de cryptage depuis le début de son existence.
Plus tôt, un tribunal de Californie avait ordonné à Apple de fournir aux enquêteurs du FBI, dans l'affaire de l'attaque terroriste de San Bernardino, des données chiffrées sur l'iPhone du terroriste tué, après que l'entreprise ait refusé de coopérer volontairement avec les autorités.
Le directeur général d'Apple, Tim Cook, avait rétorqué que cette exigence présentait une menace pour la sécurité de ses clients, tandis que ses conséquences "étaient hors du cadre légal". La société a refusé de se conformer à la décision du tribunal, déclarant avoir l'intention de faire appel.
Finalement, les enquêteurs ont, quand même, réussi à débloquer l'iPhone sans l'aide d'Apple.