Ces derniers jours, les autorités américaines évoquent la façon d'obtenir un accès aux conversations des usagers de WhatsApp, dont le cryptage ne leur permet pas d'obtenir d'informations sur les messages et les appels réalisés, rapporte The New York Times.
Au cours de l'enquête (dont la nature n'est pas claire, les fonctionnaires s'étant contentés d'indiquer qu'elle n'était pas liée au terrorisme) le tribunal auparavant a autorisé le Département de la Justice des Etats-Unis à contrôler les portables des suspects. Toutefois, le cryptage de l'application ne leur a pas permis de le faire. Pour cette raison, des discussions sur les moyens de contourner ce cryptage ont été lancées.
Certains enquêteurs considèrent le cas de WhatsApp comme crucial, car il déterminera l'avenir des programmes de renseignement US. Depuis plus d'un demi-siècle, le Département de la Justice compte sur l'écoute téléphonique et la considère comme un outil fondamental de la lutte contre la criminalité. Si les entreprises comme WhatsApp, Signal et Telegram conçoivent un cryptage inviolable, l'avenir de l'écoute téléphonique pourrait être mis en question.
D'après l'édition, les fonctionnaires n'ont encore adopté aucune décision. Les représentants du Département de la Justice et de WhatsApp n'ont pas encore fourni de commentaires.
Mais sur fond de conflit entre Apple et le FBI, l'entreprise à la pomme ayant refusé d'aider à déchiffrer l'iPhone de l'un des terroristes ayant participé à l'attentat de San Bernardino, ce cas pourrait marquer une nouvelle étape dans le litige autour de la sécurité et de la confidentialité des données personnelles opposant l'administration de Barack Obama et les sociétés technologiques.