Bien que le premier prototype du nouveau blindé ukrainien Dozor-B ait été présenté en 2004 et construit définitivement en 2006, il a subi des modifications et a été présenté de nouveau en janvier 2015, le vice-ministre ukrainien de la Défense a rapporté cet automne que les essais gouvernementaux ont révélé 49 lacunes. Suite à ces essais, le ministère a promis de le mettre en service après avoir remédié aux défaillances, d'ici à la fin de l'année 2016. Malgré ces longues péripéties, l'Ukraine, qui manque de véhicules blindés, ne perd pas l'espoir d'en avoir une dizaine de ce type.
Bloomberg semble pourtant savoir exactement à quoi sont dus ces échecs. En mars, l'agence a publié un reportage contenant des photos de l’assemblage du Dozor-B dans l'usine de Lvov.
La photo qui explique tout, montrant le châssis du véhicule mis sur pilotis, ne figure pas dans le reportage principal mais elle est disponible sur Gettyimages.
Сборка "Дозор-Б" pic.twitter.com/k8hLPvJ3DF
— slavic (@SlavaYaremchuk) 24 марта 2016 г.
Théoriquement, le blindé est prêt à être employé comme véhicule principal de transport dans des conditions de combat y compris en ambiance NRBC (nucléaire, radiologique, biologique et chimique).
Pourtant, le pauvre se fissure après avoir parcouru à peine 100 km. Des fentes de 40 à 50 centimètres ont été trouvées dans la zone du moteur, rapporte l'agence de presse ukrainienne Apostrof.
Il peut y avoir une autre explication: le blindage a été fait à partir d'un acier polonais et non pas à partir de matériaux ukrainiens, comme cela était prévu initialement.
Des médias ont rapporté que les ouvriers de l'usine avaient surnommé le nouveau véhicule "Pozor"(honte) au lieu de "Dozor" en raison de sa sécurité douteuse.
En attendant, les autorités de Kiev ont demandé plusieurs fois de l'aide militaire aux pays occidentaux, mais sans beaucoup de succès. Ainsi, le Royaume-Uni leur a transmis des vieux véhicules Saxon qui sont considérés comme inefficaces par les forces armées britanniques.