Le développement des pays européens posent des questions dont les réponses peuvent être trouvées dans leur histoire commune, estime l'historien David Engels, auteur du livre "Le Déclin: la crise de l'Union européenne et la chute de la république romaine" consacré aux perturbations romaines lors de la chute de la république et la comparaison de la Rome de cette époque avec la situation de l'UE dans les années 2010, dans un entretien accordé à Sputnik.
M.Engels est persuadé que des parallèles intéressants peuvent être faits. L'identité de l'Union européenne est représentée non seulement par les intérêts culturels du continent, mais également par un ensemble d'idées uniques ce qui fait penser au premiers temps de l'Empire romaine qui avait déclaré qu'il défendait les valeurs de la civilisation, de la liberté et du droit.
"Si on étudie le premier siècle avant J.C., c'est-à-dire le temps du déclin de la République romaine avant le début de la guerre civile et avant la transformation de la république en empire, alors plusieurs problèmes deviennent évidents: le taux de chômage élevé, la globalisation représentée comme la romanisation, le déclin des valeurs traditionnelles, telles que la famille, la religion… En général, nous voyons tout ce qui ressemble au développement du continent européen lors des dernières décennies", explique l'interlocuteur de Sputnik.
L'un des problèmes principaux caractérisant l'état actuel de l'Union européenne est la crise de sa propre identité, estime l'historien. Selon lui, l'identité européenne existe, elle a ses racines dans l'histoire et la culture du continent, ainsi que dans la religion, les langues et la relation au politique.
Dans cette situation, le problème de l'UE est le fait qu'elle ne s'appuie pas dans sa politique sur ses propres valeurs, mais sur des principes universels de la liberté et de l'égalité qui ne sont pas le privilège du continent. Une telle montée des valeurs universelles avait marqué la République romaine peu avant sa chute.
Le livre de M.Engels est paru avant la crise migratoire actuelle qui continue de secouer l'Europe, mais l'historien estime que ces évènements confirment les idées qui y sont formulées. C'est avant tout l'absence des capacités des hommes politiques européens à trouver une solution purement démocratique à la crise migratoire.