En Egypte, ce service était disponible depuis octobre. Mais le gouvernement a gelé son activité le 30 décembre sous prétexte que l'opérateur Etisalat ETEL.AD n'a reçu qu'une autorisation temporaire de deux mois pour utiliser ce service. Les médias locaux affirment que la vraie raison du blocage est le refus de l’administration de Facebook de coopérer avec les services de sécurité égyptiens.
Free Basics est disponible dans 37 pays à travers le monde et est destiné aux populations pauvres. Selon les informations de Facebook, avant que le service ne soit bloqué environ trois millions d'Egyptiens sur 90 l’utilisaient, dont un million n’avait jamais eu accès à Internet.
En septembre, Facebook a renforcé les mesures de sécurité de Free Basics après de nombreuses critiques des militants des droits de l'homme. L’un des problèmes était que les utilisateurs se connectaient via des canaux non-sécurisés, ce qui les rendait exposé aux agences de renseignement qui ont pu traquer leur présence sur Internet et accéder facilement à leurs messages.
Maintenant doté d’un nouveau niveau de protection, on peut se connecter, via l’application mobile Free Basics, en toute sécurité à Facebook. Le site de ce réseau social décode le trafic des données puis le recrypte avant de l’envoyer à un autre site.
En février, après un long débat, Free Basics a été bloqué en Inde pour "violation de la neutralité d’Internet", car le service avait fourni un accès à certains sites Web, mettant ainsi les autres dans une situation désavantageuse.