Ces responsables, qui s'exprimaient sous le sceau de l'anonymat, ont refusé de chiffrer le projet, mais l'un d'entre eux a déclaré que s'il était mené à bien, le nombre de membres des forces spéciales en Syrie serait largement augmenté par rapport à son niveau actuel.
Le projet fait partie d'une série d'options à la disposition du président américain qui réfléchit également à augmenter le nombre de soldats présents sur le sol irakien.
Les nouveaux contingents de forces spéciales seraient dans un premier temps affectés à l'établissement de sites où seraient formés des combattants arabes qui se sont portés volontaires pour combattre le groupe terroriste Daech (État islamique, EI). Ces hommes pourraient également être armés, ce qui serait une première étape en vue de la formation d'une coalition destinée à s'emparer de Raqqa, capitale officieuse de l'État islamique, avec un appui aérien américain.
En 2014, le groupe djihadiste Daech a commencé à intensifier son activité au Proche-Orient en cherchant à créer un califat sur les territoires irakiens et syriens tombés sous son contrôle. Selon les données de la CIA, près de 30.000 personnes venant de 80 pays du monde combattent aujourd'hui dans les rangs du groupe Daech.
La Syrie est le théâtre d'un conflit armé depuis mars 2011. Selon l'Onu, dont les dernières statistiques remontent à 18 mois faute de données, cette guerre a déjà fait plus de 250.000 morts et poussé des millions de personnes à l'exil.
La Russie et les États-Unis ont convenu d'un cessez-le-feu en Syrie à compter du 27 février à minuit. Les frappes contre Daech, le Front al-Nosra et d'autres groupes reconnus comme terroristes par le Conseil de sécurité de l'Onu se poursuivent néanmoins.