Des chars américains seront à nouveau présents en permanence sur le continent européen, alors qu'ils avaient été progressivement retirés dans les deux décennies qui ont suivi l'effondrement du bloc soviétique.
"C'est la confirmation de la politique constante du président Obama à l'égard des partenaires est-européens de l'Otan", s'est félicité le ministre letton de la Défense Raimonds Bergmanis.
Depuis septembre 2014, le président américain avait dit que "Tallinn, Riga et Vilnius étaient aussi importants à protéger que Berlin, Paris et Londres", a rappelé M. Bergmanis, cité par l'AFP.
Le Pentagone et l'Otan avaient déjà évoqué le déploiement par rotation de cette brigade blindée (4.200 soldats) en Europe orientale, sans donner de calendrier précis.
De son côté, Moscou a régulièrement mis en garde contre le "stationnement permanent" de forces de combat alliées substantielles à sa frontière, qu'elle considère comme contraire à l'Acte fondateur Otan-Russie, signé en 1997.
Le Pentagone a indiqué que six pays étaient concernés par ces rotations (Estonie, Lettonie, Lituanie, Pologne, Roumanie et Bulgarie), sans en préciser les modalités pratiques.
L'armée américaine dispose déjà d'une brigade Stryker d'infanterie stationnée à Vilseck en Allemagne, et d'une brigade aéroportée basée à Vicenza en Italie.
Il s'agissait déjà de rassurer les pays est-européens, les États baltes en particulier, en stockant sur place du matériel pouvant servir en cas de conflit, et pouvant être utilisé par des troupes américaines venant s'entraîner en Europe.
Washington a annoncé en février sa volonté de quadrupler en 2017 à hauteur de 3,4 milliards de dollars les dépenses destinées à muscler la présence militaire américaine en Europe.