La cellule européenne de Daech avait planifié les attaques deux ans avant les attentats de Paris. Déjà à l'époque, le groupe terroriste avait commencé à envoyer ses commandos pour perpétrer des petites attaques " tests" afin de détecter le potentiel des services de l'ordre locaux.
Début 2014, le mécanisme des activités de Daech en Europe était déjà évident. Dans le même temps, les gouvernements locaux continuaient à déclarer que les terroristes détectés n'avaient rien à voir avec une quelconque organisation terroriste et refusaient d'admettre qu'il s'agissait de quelque chose de plus important qu'une simple branche d'Al-Qaïda. Sur la vidéo où Mehdi Nemmouche a revendiqué l'attentat du Musée juif de Belgique, le drapeau de Daech était déjà présent. Pourtant, le parquet de Bruxelles avait déclaré que M.Nemmouche agissait indépendamment.
Le triacetone triperoxide, explosif saisi dans plusieurs domiciles et présents dans plusieurs ceintures d'explosifs des terroristes est assez facile à se procurer, mais sa manipulation et sa préparation à des fins criminelles demandent un certain savoir-faire. Le fait que les terroristes aient pu l'utiliser et régulièrement témoigne de l'existence d'un grand réseau de cellules terroristes dont certains membres sont des spécialistes des explosifs.
Quant à Reda Hame, il avait pour mission de définir un objectif, de prendre le plus d'otages possible, de les retenir jusqu'à ce que les services spéciaux en fassent un martyr. M.Hame n'avait pas le droit de transmettre des informations chiffrées par l'intermédiaire de mails pour qu'on ne puisse pas démasquer l'auteur et le destinataire de la communication. M.Hame ne connaissait ni les noms ni les nationalités de ses frères d'armes. Mais il n'a pas pu brouiller toutes les pistes: suite à une perquisition dans son domicile, la police a mis la main sur une clé USB de Daech ainsi que sur des codes pour le logiciel TrueCrypt.