D'après le pilote, le pirate de l'air Seif al-Din Mohamed Mostafa avait du mal à décider vers quel pays il fallait diriger l'avion détourné.
"Il exigeait qu'il soit dirigé vers la Grèce, la Turquie ou Chypre. Le carburant dont nous disposions aurait suffit pour nous rendre jusqu'à Chypre, ce que je lui ai fait savoir", poursuit M. Gamal.
Et d'ajouter: "Le pirate de l'air a fait croire qu'il portait une ceinture d'explosifs pour nous forcer à diriger l'avion vers Chypre, à environ 500 km des côtes égyptiennes".
Le pirate de l'air a en particulier exigé que son ex-épouse, une Chypriote avec laquelle il a eu plusieurs enfants, vienne à l'aéroport pour qu'il lui remette une lettre.
"Le pirate de l'air a ensuite "menacé de se faire exploser si nous ne ravitaillions pas en fuel l'avion afin de lui permettre de redécoller de Chypre pour Istanbul", a raconté M. Kasoulides.
"Lorsqu'il a réalisé qu'il n'y avait pas beaucoup de chances pour que ses demandes soient satisfaites, il a autorisé les deux passagers britanniques encore présents dans l'avion à descendre, puis il est sorti et a tenté de courir avant d'être attrapé" sur le tarmac, a-t-il ajouté.
Les fouilles menées après le détournement ont montré qu'il n'y avait aucun explosif dans l'avion comme sur l'homme. "Nous avons examiné le dispositif qu'il portait: il était composé d'étuis de téléphone qui donnaient l'impression, ou voulaient donner l'impression, qu'il s'agissait d'explosifs", a précisé M. Kasoulides.
Un avion envoyé par le gouvernement égyptien a ramené en soirée une partie des passagers du vol à l'aéroport du Caire, selon des images diffusées par la télévision d'Etat. Ils y ont été accueillis par le premier ministre Chérif Ismaïl.
"On ressent une paix intérieure, on est rentrés dans notre pays et les passagers sont (…) sains et saufs", a indiqué une hôtesse de l'air à la télévision.
Le pirate de l'air avait été emprisonné pour différents délits, notamment pour trafic de drogue, selon un responsable policier égyptien.
Ce détournement intervient cinq mois après le crash, le 31 octobre, d'un Airbus A-321 russe dans le Sinaï égyptien peu après son décollage de la station balnéaire de Charm el-Cheikh.
L'organisation djihadiste Daech avait affirmé avoir mis une bombe dans l'avion provoquant le crash qui a fait 224 morts.