« On n'a pas beaucoup d'informations sur les auteurs. En revanche, on sait que c'est un drone multirotor et vu l'altitude à laquelle il volait, on pense que c'est probablement un drone utilisé par quelqu'un qui l'utilise pour des raisons de loisir, qui a probablement été inconscient du contexte dans lequel il l'utilisait, ou peut-être qu'il a fait un concours d'altitude, ou peut-être qu'il a des intentions malveillantes. Toujours est-il que s'agissant des deux autres types d'utilisateurs de drones, c'est-à-dire les militaires et les professionnels, on ne voit pas les motivations qui auraient été celles de ces deux catégories. Les militaires connaissent très bien l'espace aérien et sont tout à fait conscients des risques. S'agissant des professionnels, nous avons une règlementation que nous appliquons depuis plus de trois ans, et qui bien sûr nous empêche de faire ce genre d'incident dans la mesure où l'altitude maximum d'évolution d'un drone, c'est 150 mètres ».
« Je suis assez pessimiste sur le fait qu'on retrouve un jour cette personne. Si vous achetez un drone de loisir dans le commerce, et c'est bien tout le problème que cela nous pose, il n'y a à ce jour aucune obligation d'identification. Et c'est pour cela que nous militons, en relation avec les pouvoirs publiques, pour que cette activité des drones de loisir soit beaucoup plus sérieusement encadrée avec la nécessité d'enregistrer ce type de drone à l'achat, de faire en sorte qu'ils aient, en fonction de leur gabarit, une puce qui puisse permettre de les identifier ».
« Il y a une proposition de loi qui est en cours de rédaction à l'Assemblée Nationale et au Sénat, qui vise justement à sensibiliser, former ou du moins informer les utilisateurs de drones de loisir. Faire en sorte que ces utilisateurs s'enregistrent à l'achat, qu'on mette en place une capacité de détecter en temps réel le drone pendant qu'il vole, avec une puce ou un tracker. Et aussi, et c'est ce que nous avons dit au Sénat lorsque j'ai été auditionné cette semaine, avec la nécessité de limiter les performances des drones de loisir, de les rendre petits, incapables de voler à de telles altitudes, et donc inoffensifs.
Il y aurait environ 200 000 drones de loisir en France. Ces appareils peuvent effectivement représenter un risque accru pour l'aviation civile, même si tous ne volent pas si haut et si longtemps. Pour l'heure, les résultats de l'enquête sur la nature du drone et le déroulement des faits ne sont pas connus.
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