Le camp Bondsteel a été construit au Kosovo peu après la fin des bombardements de la Yougoslavie, à l'époque où le Kosovo a été placé sous contrôle international. Soit dit en passant, les Américains ont choisi pour leur base un endroit peu peuplé que les avions de l'Otan n'avaient pratiquement pas bombardé et dont le sol n'était pas, par conséquent, contaminé par l'uranium appauvri.
La base est divisée en secteurs. On y circule comme dans une petite ville, la vitesse autorisée variant entre 30 et 50 km/h en fonction des secteurs.
A l'entrée, les visiteurs sont scannés comme dans un aéroport, tous les objets sont inspectés et les portables retirés. Sur le territoire, le visiteur est partout accompagné par deux militaires.
Le camp Bondsteel évoque un croisement entre scènes de films de guerre américains et petite ville des USA: c'est 25 km de routes bitumées, environ 300 ouvrages et 11 miradors.
La rotation des effectifs a lieu tous les trois ou six mois, en fonction de la situation. Dans le camp Bondsteel, comme dans toutes les autres bases militaires des Etats-Unis, le sexe, l'alcool et les armes chargées sont interdits.
Les militaires suivent même des cours d'histoire du Kosovo, car pour la majorité ils ont une idée très vague du pays dans lequel ils se trouvent. Les enseignants sont des Albanais et on comprend bien quelle version de l'histoire ils exposent.
Côté militaire, la base s'occupe du traitement des données provenant des Balkans, mais aussi du Proche et du Moyen-Orient. Elle est dotée des systèmes de communication les plus modernes. Une unité spéciale est responsable des "guerres électroniques", elle est composée de spécialistes du renseignement ayant l'expérience de l'Afghanistan et de l'Irak.
Le nombre de chars et d'hélicoptères n'est pas révélé officiellement, mais selon certaines données le camp Bondsteel compterait une vingtaine de Black Hawk, un Apache et une dizaine de chars Abrams M1A2.
L'avenir du camp Bondsteel est inconnu. Sa fermeture a été plusieurs fois annoncée. Selon une version, la base restera sous le contrôle des forces armées des Etats-Unis, mais sera transformée en quartier général de l'armée future de l'Etat autoproclamé du Kosovo.