L'organisation est bien plus ancienne que Daech et a toutes les chances de survivre au califat autoproclamé. Ces dernières années, l'État islamique a bien été le centre d'attraction des islamistes radicaux mais Al-Qaïda reste une marque forte: ce groupe est tout de même responsable de l'attentat le plus retentissant des dernières décennies — l'attaque du 11 septembre 2001, que les islamistes appellent la "bataille de Manhattan". Et contrairement à Daech, Al-Qaïda ne dispose pas d'une structure verticale et n'est rattachée à aucun territoire précis, ce qui rend très problématique son éradication totale. Il serait d'ailleurs plus juste de parler de plusieurs organisations extrémistes agissant sous la même "enseigne", Al-Qaïda.
Néanmoins, les membres d'al-Nosra restent de simples terroristes: ils torturent et exécutent les prisonniers, ou lapident publiquement les individus soupçonnés de collaboration avec le régime d'Assad.
Au Yémen, Al-Qaïda est présent depuis 1998. Même si Ben Laden préférait se cacher en Afghanistan, c'est au Yémen que se trouvait la plus grande filiale de l'organisation. Un an avant les attentats du 11 septembre 2001, un terroriste d'Al-Qaïda y avait attaqué un destroyer des USA, tuant 17 marins américains.
Enfin, Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) a été créé en Algérie en 1997 et, depuis, étend sa zone d'influence en Afrique occidentale. AQMI opère en Algérie, au Niger, en Mauritanie, au Mali, au Tchad et en Côte d'Ivoire, et a l'intention de poursuivre son expansion en Afrique subsaharienne.
En janvier 2016, les extrémistes d'AQMI ont attaqué un hôtel d'Ouagadougou, faisant 28 morts de 18 pays dont des Canadiens, des Ukrainiens, des Suisses et des Français.
Bien qu'on parle beaucoup moins d'Al-Qaïda ces derniers temps, il ne faut donc pas sous-estimer la menace qui en émane encore aujourd'hui.
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