Après la reprise totale de la ville de Palmyre par l'armée et les milices populaires syriennes, le directeur des musées historiques et du patrimoine culturel de la Syrie, Maamoun Abdelkarim a fait part des projets de restauration des monuments de la cité antique.
"Certes, après la libération, nous pensons à comment restaurer cette ville. Demain, je m'y rendrai pour évaluer les dégâts. Sans aucun doute, nous fournirons toutes les données à l'Unesco, Palmyre n'étant pas un patrimoine seulement syrien, mais de la culture mondiale", a indiqué M.Abdelkarim.
Selon ses estimations, le célèbre arc de triomphe tout comme beaucoup d'autres vestiges de la cité pourront être restaurés. Même le lion d'Athéna, gravement endommagé par les islamistes de Daech, ne sera pas perdu à jamais.
"Nous avons tant pleuré et il nous semblait encore en 2015 que tout espoir était perdu. Mais aujourd'hui, nous sommes heureux de voir Palmyre libérée après 10 mois de cauchemar", a avoué M.Abdelkarim dans un entretien à RT.
Pour le vice-directeur du Musée de l'Orient de Moscou, Tigran Mkrtytchev, la destruction d'un site culturel et architectural aussi important que Palmyre est une perte irremplaçable. "Si nous regardons les vidéos publiés sur YouTube et les clichés pris par satellite, nous voyons que la cité antique a été gravement endommagée. Nous nous trouvons devant un dilemme: à quel point est-il rationnel de restaurer ce monument et quels sont les moyens nécessaires à cette fin", raconte l'expert.
Selon M. Mkrtytchev, comme les autorités syriennes ne possèdent pas de moyens suffisants pour reconstruire Palmyre, l'Occident et de l'Orient devraient consolider leurs efforts pour réunir ensemble les fonds nécessaires à la restauration. D'ailleurs, un tel projet est susceptible d'unir pendant des années l'Occident et l'Orient.