Biljana Plavsic, ancienne présidente de la République serbe de Bosnie estime que Radovan Karadzic sortira de prison vivant, comme elle il y a 6 ans.
Accusée en 2001 par le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY) de génocide et de violation des droits et des coutumes de guerre pour la période entre 1992 et 1995, elle a bénéficié en 2009 d'une remise en liberté anticipée.
Commentant l'accusation qui impute à Radovan Karadzic la responsabilité du génocide de Sarajevo, Biljana Plavsic explique:
"Lors d'un génocide, les femmes et les enfants sont tués, mais moi ce n'est pas ce que j'ai vu, ils ont été au contraire sauvés".
Selon Mme Plavsic, le Tribunal n'a rien à voir avec la justice. Quant au rôle des États-Unis dans les événements survenus en Bosnie, Biljana Plavsic estime que Washington, qui soutenait les musulmans bosniaques, "ne reconnaitra jamais ses fautes, comme tout pays qui a pour habitude de tout régler par la force".
Luka Karadzic, frère de Radovan Karadzic, conteste lui aussi le verdict, soulignant le manque de logique dans les démarches du Tribunal.
"C'est incroyable, d'abord le Tribunal stipule qu'un sniper des musulmans bosniaques a tiré sur ses propres concitoyens à Sarajevo afin de provoquer une intervention internationale visant les Serbes bosniaques, et puis il statue que les Serbes ont fait la même chose", s'étonne Luka Karadzic.
Le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie de La Haye (TPIY) a rendu ce jeudi son verdict contre Radovan Karadzic, ancien chef politique des Serbes de Bosnie, jugé pour génocide, crimes contre l'humanité et crimes de guerre. L'ancien responsable politique a été reconnu coupable de génocide, et condamné à 40 ans de prison.