Condamnation de Karadzic: un député français déplore une justice à sens unique

© Sputnik . Vitaly Belousov / Accéder à la base multimédiaThierry Mariani
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Commentant le verdict prononcé par le Haut-Commissaire des Nations Unies pour Karadzic, Thierry Mariani regrette que les massacres soient condamnés "dans un seul sens".

Radovan Karadzic - Sputnik Afrique
Karadzic condamné à 40 ans de prison
Le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie de La Haye (TPIY) a rendu ce jeudi son verdict contre Radovan Karadzic, ancien chef politique des Serbes de Bosnie, jugé pour génocide, crimes contre l'humanité et crimes de guerre. L'ancien responsable politique a été reconnu coupable de génocide, et condamné à 40 ans de prison.

L'agence Sputnik a demandé au député de l'Assemblée nationale Thierry Mariani (Les Républicains) de commenter le verdict du Tribunal. Il estime que tout crime doit être condamné, mais souligne cependant le caractère universel de ce principe, car de graves crimes ont eu lieu dans les deux camps.

"C'est une décision très dure, mais la guerre en ex —Yougoslavie a été dramatique, tragique, les massacres de population ne sont pas admissibles. Ce que je regrette c'est qu'on condamne les massacres dans un seul sens. Quand on regarde ce qui s'est passé, les massacres, malheureusement se sont déroulés dans les deux camps. S'il est avéré qu'il (Radovan Karadzic, ndlr) est responsable de certains massacres, il serait aussi normal que ceux qui ont été dans l'autre camp responsables des massacres soient aussi condamnés. Le problème, c'est que l'histoire est souvent écrite par les vainqueurs", a-t-il indiqué.

Thierry Mariani - Sputnik Afrique
Thierry Mariani: "Il y a un acharnement des juges contre Sarkozy"
A 70 ans, Radovan Karadzic était inculpé de 11 chefs d'accusation pour génocide, crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis pendant la guerre en Bosnie, qui a fait plus de 100.000 morts et 2,2 millions de déplacés entre 1992 et 1995.

L'accusation lui imputait également la responsabilité du siège de Sarajevo, qui a duré 44 mois et fait 10.000 morts, de l'existence de camps de détention aux "conditions de vie inhumaines", ainsi que du massacre de Srebrenica.

Néanmoins, Karadzic n'a pas reconnu sa culpabilité dans ces crimes.

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