Les observateurs doutent que des changements majeurs surviennent en matière de sécurité européenne.
Les ministres s'étaient également réunis après les attentats de Paris et l'attaque avortée contre un TGV Thalys en août 2015: aucune décision notable n'avait été prise pour améliorer la sécurité en UE — pas plus que ce jeudi.
Ce sujet sera abordé jeudi prochain par le groupe d'experts en sécurité d'aviation — le comité AvSec —, qui se penchera sur l'utilité de mettre en place des vérifications à l'entrée des aéroports européens. Cela impliquerait notamment l'installation de détecteurs de métaux à l'entrée des terminaux d'arrivée et de départ sur le modèle des systèmes de sécurité des aéroports de Moscou et Tel-Aviv. Chaque aéroport pourrait également faire l'objet d'une approche individuelle eu égard aux caractéristiques particulières en matière de niveau de risques, de superficie, de structure, d'affluence et de destinations desservies.
Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a proposé, pour sa part, de créer sur le territoire de l'UE une union antiterroriste à l'instar des unions bancaire, énergétique, monétaire existantes. Cette idée consisterait à créer un analogue européen du FBI, voire de la CIA, mais pour l'instant Bruxelles ne peut pas avancer de telle initiative car les questions de sécurité relèvent uniquement de la compétence des États membres.
En dépit du grand nombre de mesures potentiellement efficaces, ces dernières ne seront donc certainement pas prises rapidement. Les défis, par contre, n'attendent pas. Selon les sources d'Associated Press, l'organisation terroriste Daech, qui a revendiqué les attentats de Bruxelles, aurait déjà formé entre 400 et 600 personnes pour commettre des attentats en Europe.