100 écrivains défendent des journalistes turcs accusés d'espionnage

© AFP 2024 Can Erok/ Cumhuriyet DailyCan Dündar
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Plus de 100 écrivains du monde entier ont envoyé une lettre au premier ministre turc Ahmet Davutoglu où ils l'exhortent à lever les accusations d'espionnage contre deux journalistes, Can Dündar et Erdem Gül.

La lettre a été envoyée à la veille de l'audience de clôture qui se tiendra le 25 mars, rapporte le journal britannique The Guardian

Les écrivains, parmi lesquels Margareth Atwood, poètesse canadienne et Mario Vargas Llosa, écrivain péruvien, insistent pour que les autorités turques cessent leurs poursuites contre les journalistes et respectent le droit à la liberté d'expression. 

"Ces derniers temps, les autorités turques font tout pour faire taire les critiques de ceux qui pensent différemment. Cela affecte toutes les sphères de la société turque. La législation et les méthodes de filature, utilisées par les autorités turques, attentent à la liberté de parole des journalistes et des écrivains du pays et bafouent les droits de millions de citoyens turcs", ont-ils écrit.

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Les auteurs de la lettre exhortent le premier ministre à libérer tous les journalistes, condamnés pour avoir exprimé leur opinion, et lever toutes les accusations.

Le rédacteur en chef et le correspondent du journal Cumhuriyet (La République), Can Dündar et Erdem Gül, ont été arrêtés le 27 novembre 2015. Le parquet les a accusés d'avoir collaboré avec des groupes terroristes. Ils sont aussi accusés d'espionnage.

Un article sur les livraisons éventuelles d'armes turques en Syrie, publié en 2015, est la principale cause de l'enquête contre les deux journalistes.

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En février, la Cour suprême de la Turquie a statué que les journalistes avaient été arrêtés en violation de la loi. Le 26 février, ils ont été placés en résidence surveillée. Le président turc a exprimé son désaccord avec cette décision de justice.

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