Selon lui, les terroristes cherchent à déstabiliser la société, car ils sont parfaitement conscients que leurs attaques font naître un sentiment d'incertitude.
"Ils veulent provoquer la panique et l'hystérie, paralyser la vie sociale", affirme l'analyste.
Il estime cependant qu'il faut distinguer les musulmans qui vivent paisiblement en Belgique de la minorité radicale qui exploite l'Islam pour atteindre ses objectifs.
"Bien que l'Islam ne soit pas à l'origine du terrorisme, cette religion est utilisée pour semer la terreur et la mort", constate l'expert.
D'après lui, l'Allemagne figure également parmi les cibles des djihadistes. "Après les attentats de Bruxelles, il ne faut surtout pas exclure la possibilité d'une attaque en Allemagne", affirme Rolf Tophoven.
Il a en outre signalé le "travail insuffisant des services de sécurité belges".
"Il existe des bases de données communes, mais elles ne sont pas mises à jour. L'Allemagne a déjà dénoncé le fait que sur les 28 pays membres de l'UE, il n'y a que cinq pays qui informent régulièrement la communauté européenne des déplacements effectués par les terroristes. Il faut en finir avec cette pratique. Si l'on veut combattre le terrorisme, on doit le faire de manière conséquente. La mise à jour des données utilisées par les services de sécurité doit dépasser le cadre des frontières nationales. Espérons que les attentats de Bruxelles amèneront les services de sécurité à revoir leur mode de travail", a indiqué l'analyste.
"Cependant, les services de sécurité doivent chercher à enregistrer toute personne qui arrive en Europe pour empêcher les terroristes de pénétrer en Europe en se faisant passer pour des réfugiés", a conclu Rolf Tophoven.