Selon l'Onu, depuis 2011, le conflit en Syrie a fait 470.000 morts et 1,9 million de blessés.
"Cette dernière semaine, le nombre de blessés admis à l'hôpital a considérablement baissé. On peut même dire que nous nous reposons. C'est la première semaine depuis quatre ans où nous pouvons respirer. Le nombre de blessés hospitalisés s'est réduit de 50%", a déclaré M. al-Atrash.
Il a ajouté que les blessés admis à l'hôpital ne provenaient pas seulement de Lattaquié, mais aussi de toute la Syrie, y compris d'Alep, de Hama, de Homs et d'Idleb.
Zuhir Munzir, chirurgien à l'hôpital militaire de Lattaquié, a fait savoir que ses collègues et lui avaient acquis une riche expérience pendant la guerre, car il leur fallait soigner quotidiennement un grand nombre de blessés graves. Le médecin a constaté avec regret que les sanctions décrétées contre la Syrie avaient empêché la livraison de médicaments d'importance vitale.
"Au moment où nos possibilités étaient fort limitées, nous cherchions n'importe quel moyen pour aider les gens et nous avons pu le faire grâce à l'expérience acquise durant la guerre. Comme vous le savez, notre pays fait l'objet de sanctions, ce qui n'a pas tardé à provoquer une pénurie de médicaments", a souligné M. Munzir.
Le docteur Saad Dip, qui travaille dans le même hôpital, a pour sa part confié qu'il se sentait soulagé en voyant le nombre de blessés et de morts se réduire. Selon lui, pendant la guerre, le personnel de l'hôpital a subi de fortes pressions psychologiques dues aux nombreuses amputations.
"La plupart de nos patients étaient des soldats mutilés par des bombardements ou des explosions de mines. Un grand nombre d'entre eux devaient subir immédiatement une amputation, ce qui a représenté une dure épreuve psychique pour les médecins, car tous ces soldats étaient encore très jeunes. Tel est le prix qu'il a fallu payer dans cette guerre. Dieu merci qu'au bout de quatre ans, la situation a changé et que le nombre de morts et de blessés a diminué", a conclu le docteur Dip.