A minuit heure locale (22h00 GMT), les armes se sont tues dans la banlieue de Damas, dans la ville d'Alep (nord) et dans sa banlieue ouest, contrôlée par les terroristes, où les gens veillaient dans les rues en profitant de ce moment exceptionnel de quiétude.
La trêve, soutenue par une résolution du Conseil de sécurité de l'Onu, est la première de cette ampleur dans un conflit qui a fait plus de 270.000 morts depuis 2011, déplacé plus de la moitié de la population et qui voit s'affronter une multitude d'acteurs, syriens et internationaux.
Bachar el-Assad, une centaine de factions terroristes et les forces kurdes se sont engagés à respecter l'accord de cessez-le-feu conclu sous l'égide de la Russie et des Etats-Unis.
En revanche, les organisations djihadistes telles que le groupe Etat islamique et le Front al-Nosra sont exclues de l'accord. Le gouvernement syrien et son allié russe, ainsi que la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis, pourront ainsi continuer dans les prochains jours à frapper l'EI et al-Nosra, qui contrôlent plus de la moitié du territoire syrien.
A Moscou, le président Vladimir Poutine a souligné que la Russie continuerait, après l'entrée en vigueur de la trêve, sa "lutte implacable" contre l'EI, le Front al-Nosra et les "autres organisations terroristes".
Dans la nuit, l'émissaire de l'Onu a annoncé son intention de convoquer de nouvelles discussions inter-syriennes de paix le lundi 7 mars à Genève "à condition que la cessation des hostilités tienne globalement, si Dieu le veut, et que l'accès humanitaire soit maintenu", indique l'AFP.
S'adressant à la presse à Genève, M.de Mistura a déclaré que la situation sur le terrain s'était "calmée" depuis minuit, mentionnant seulement "un incident" qui était l'objet d'investigations.