L'audience était initialement prévue aujourd'hui mardi 22 mars mais la demande de report formulée par le plaignant a été satisfaite par le tribunal.
Quelques heures plus tôt, le Département américain de la Justice avait soudainement déclaré au tribunal qu'il ne serait probablement pas nécessaire de forcer Apple à débloquer le téléphone incriminé — dimanche 20 mars 2016, une éventuelle méthode de déblocage de l'iPhone de Farook aurait en effet été présentée au FBI.
"Il faut procéder aux tests pour déterminer si cette méthode est efficace pour accéder aux données de l'iPhone de Farook. Si oui, alors l'aide d'Apple ne sera plus nécessaire", indique la requête.
"Nous devons d'abord tester cette méthode pour nous assurer qu'elle ne détruit pas les données contenues dans le smartphone, et nous continuons de faire preuve d'un optimisme prudent. C'est pourquoi nous avons adressé une demande au tribunal: nous avons besoin de temps pour examiner cette option", a noté un représentant du ministère de la Justice.
Le 25 février, Apple avait demandé au tribunal de la décharger de l'obligation d'appliquer la décision prononcée de débloquer le smartphone de Farook. Dans son appel, la compagnie se référait au 1er amendement à la Constitution qui protège la liberté d'expression et garantit le droit de la compagnie à "ne pas être contrainte de s'exprimer".
Le ministère de la Justice avait paré ces arguments, affirmant qu'Apple interprétait incorrectement la loi: les procureurs estiment que la compagnie "agit au profit de sa réputation et d'une stratégie marketing".
Le FBI avait exigé qu'Apple élabore un logiciel permettant de contourner le mot de passe du smartphone sans causer de perte de données.
La fusillade provoquée par Farook et sa femme Tashfeen Malik le 2 décembre 2015 à San Bernardino avait fait 14 morts et 21 blessés. Les assaillants ont été abattus par la police. Le FBI a qualifié les faits "d'attentat".