Ces deux dernières années, quelque 400.000 migrants sont arrivés en Sicile dans l'espoir de commencer une nouvelle vie. Mais les migrants qui habitent la ville sicilienne de Corleone, la tristement célèbre "capitale de la mafia", reconnaissent qu'ils vivent la peur au ventre, relate NBC News.
La société sicilienne Girasoli a employé des migrants pour travailler dans les vignobles. Les réfugiés sont chargés de cultiver les vignes et de récolter le raisin. L'organisation leur offre tout le nécessaire pour qu'ils s'intègrent à la société.
Mais les terres où travaillent les migrants ont été confisquées à la mafia locale, qui prospère encore. Les hommes, âgés de 20 à 30 ans, qui ont fui la violence et la pauvreté, avouent qu'à Corleone ils sont confrontés aux deux.
"98 % des habitants ont une bonne attitude…, mais ce sont les 2% restants qui m'inquiètent", dit un migrant pakistanais.
Malgré les nombreuses arrestations de mafieux dans les années 1990, force est de constater que la mafia n'a pas été battue. D'après Andréa Camellini, le dirigeant de Girasoli, elle prospère toujours. Selon lui, il est probable que les mafiosi veuillent récupérer leurs terres.
Leoluca Orlando, maire de Palerme et militant anti-mafia, compare ces groupes criminels à l'Etat islamique. "La mafia sicilienne est le Daech sicilien. Ils corrompent l'identité et tuent au nom de cette identité pervertie" conclut-il.