Le nombre des réservations enregistrées pour l'été de 2016 a chuté de 40%, et le taux d'occupation des hôtels a baissé de plus de la moitié, note le journal américain se référant aux données des agences touristiques turques. Des centaines d'hôtels luxueux et modestes ont été mis en vente.
"Nous n'avions pas imaginé une situation aussi terrible", raconte Bora Adali, un propriétaire d'un hôtel trois étoiles à Antalia qu'il envisage vendre. "Nous faisons face à une grande crise et son ampleur n'a pas encore été évaluée".
Selon les informations du gouvernement, l'industrie représente 4% du PIB et emploie plus d'un million de personnes, soit 7% de la population active.
Toutefois, en 2015, les revenus de l'industrie du tourisme ont baissé de 8%, jusqu'à 31,5 milliards de dollars, pour la première fois depuis 2010. En janvier 2016, les recettes ont chuté à un rythme plus rapide, soit 19% par rapport à l'année précédente, indique le Wall Street Journal se référant aux données de la banque centrale publiées le 10 mars.
Tourists steer clear of Turkey after bombings, Russia clash https://t.co/8Op4LcyyNT pic.twitter.com/wHKnKwpSNc
— Wall Street Journal (@WSJ) 21 марта 2016 г.
En février, Ankara a rendu public un plan gouvernemental de 190 millions de dollars destiné à renflouer le secteur touristique du pays. En outre, les autorités turques se sont dites prêtes à restructurer les dettes des entreprises touristiques.
Suite à cet incident avec le Su-24, la Russie a "sérieusement réévalué" ses relations avec Ankara et a adopté à son encontre une série de mesures de rétorsions économiques. Ces sanctions concernent aussi bien le commerce que les investissements ainsi que l'emploi de main-d'œuvre, le tourisme, le transport aérien ou encore la sphère culturelle.