Lorsque les prix du pétrole ont commencé leur longue baisse à la mi-2014, de nombreux producteurs de pétrole de schiste, qui ont supporté des pertes considérables, ont continué à forer des puits, mais ont arrêté les travaux de fracturation coûteux, en attendant que les prix rebondissent. La tendance étant de nouveau à la hausse, certains ont décidé de saisir l'occasion, rapporte Reuters.
Les sociétés pétrolières Oasis Petroleum (OAS.N) et Pioneer Natural Resources Co (PXD.N) ont ainsi réactivé leurs puits forés mais inachevés (DUC), à la recherche de profits.
Pour le moment, d'après les estimations d'Alex Beeker, analyste chez Wood Mackenzie, dans les provinces pétrolières clés du Texas, comme Eagle Ford, Wolfcamp et Bone Spring, le nombre des "DUC" suspendus a diminué d'un tiers. Les contrats à terme du pétrole brut ont baissé à un minimum local et les experts ne pensent pas qu'il sera possible de maintenir le niveau à moins de 40 dollars le baril. Toutefois, certains producteurs de pétrole de schiste ont recommencé l'exploitation de leurs puits dès les premiers signes de croissance sur le marché pétrolier.
Environ 600 puits restent suspendus dans les trois principales provinces du Texas. D'après l'Association des producteurs indépendants du Texas, ces puits sont capable de produire entre 100.000 à 300.000 barils par jour.
Bien que la part de ce pétrole de schiste ne soit qu'une goutte d'eau dans l'océan de la production pétrolière totale du pays (9 millions de barils par jour), ce flux frais menace cependant d'apporter davantage de pétrole brut sur un marché déjà saturé, et freiner ainsi le rebond durable des prix, car les réserves pétrolières américaines battent des records chaque semaine et l'Iran, contre qui les sanctions ont été levées récemment, augmente rapidement ses exportations d'"or noir".