Imposée depuis le 1er janvier 1996, l'obligation de diffuser 40% de production francophone compliquait beaucoup la vie des stations radio car une forte proportion des jeunes musiciens français, tel que Daft Punk, chantent de plus en plus souvent en anglais pour attirer une audience internationale.
Plusieurs stations ont eu recours à la diffusion ad nauseam des mêmes titres afin de remplir ces quotas. Selon le ministère de la Culture, 74% de la programmation francophone de NRJ et 67% de Skyrock étaient assurée avec seulement 10 titres.
Cependant, cette concession est accompagnée d'une condition: les radios devront s'engager en faveur de la diversité musicale. Désormais, les titres diffusés sur les ondes devront être plus variés et les nouveaux talents devront être mis en lumière.
"C'est une solution équilibrée", estime Audrey Azoulay, ministre de la Culture, ajoutant que l'objectif de la réforme est d'avoir "un dispositif opérationnel" qui permette "la réalité de ces quotas".
Un groupe de stations radio ont manifesté récemment en ignorant le quota pendant 24 heures et leur message semble avoir été entendu.
Néanmoins, certains dans l'industrie de la musique souhaitent que les quotas de 40% demeurent:
"Contrairement à ce que des stations radio disent, cette loi des quotas n'est pas du tout dépassée. En fait, elle est même plus pertinente que jamais", déclare Emmanuel de Rengervé, chef du service administratif de l'Union nationale des auteurs et compositeurs. "Si la langue française disparaît, cela représenterait un appauvrissement culturel et linguistique non seulement pour la France, mais pour le monde entier".