La Turquie dans l’UE? Pas avant dix ans, selon Juncker

© REUTERS / Yves HermanLe président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker et le premier ministre turc Ahmet Davutoglu
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Dans les dix ans qui viennent, la Turquie ne pourra pas adhérer à l'Union européenne, même si elle coopère plus étroitement avec l'UE pour résoudre la crise des migrants en Europe, selon le président de la Commission européenne.

Même en cas de coopération plus étroite entre l'Union européenne et la Turquie pour désamorcer la crise migratoire en Europe, la Turquie ne pourra adhérer à l'UE dans les dix ans qui viennent, a déclaré le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, au quotidien allemand Handelsblatt

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"A l'heure actuelle, la Turquie n'est pas prête à l'adhésion (à l'UE, ndlr). Je pense qu'elle ne le sera pas non plus dans les dix ans qui viennent", a répondu M. Juncker à la question sur une date éventuelle de l'intégration totale de la Turquie dans l'Union européenne. 

Cette déclaration a été faite à la veille d'un sommet européen crucial de deux jours qui démarre jeudi à Bruxelles et doit aborder la question brûlante de la crise migratoire. 

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La chancelière allemande Angela Merkel a déclaré elle aussi en amont que l'adhésion de la Turquie à l'UE n'était pas à l'ordre du jour.  Par ailleurs, Nicosie menace de bloquer l'adhésion de la Turquie, exigeant que celle-ci reconnaisse Chypre en tant qu’Etat souverain. 

Présenté dans ses grandes lignes au début du mois, le projet UE-Turquie, concerté avec le premier ministre turc Ahmet Davutoglu, prévoit notamment que la Turquie reprenne tous les migrants se rendant illégalement en Grèce et qu'en échange les Européens accueillent des réfugiés syriens se trouvant en Turquie. 

Ankara réclame aussi une série de concessions, comme la relance de négociations sur son adhésion à l'UE, la liberté de circulation de ses ressortissants en Europe et une aide financière deux fois plus importante que prévu, soit 6 milliards d'euros au lieu de 3. 

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