Norouz, qui signifie "nouveau jour" en persan, est fêté en Turquie, en Iran, au Kurdistan irakien, en Afghanistan, en Inde, dans les ex-républiques soviétiques d'Asie centrale (Kazakhstan, Ouzbékistan, Kirghizstan, Turkménistan, Tadjikistan), en Azerbaïdjan, en Albanie, en Macédoine et dans quelques régions de la Russie. C'est une fête qui célèbre l'équinoxe de printemps et le début de l'année agricole.
"Cette année, nous fêtons Norouz dans des conditions difficiles, alors que chaque jour nous apporte de nouvelles souffrances. Le gouvernement ne nous autorise pas à célébrer cette fête, invoquant des raisons tirées par les cheveux et poursuivant une politique d'interdictions et de pression", lit-on dans le communique du parti.
Le parti pro-kurde qualifie ces interdictions d'illégales et appelle le gouvernement à les refuser. "Les tentatives d'empêcher (les célébrations — ndlr) de Norouz sont illégales. Cette fête est célébrée depuis plusieurs milliers d'années. Nous appelons le gouvernement recouvrer la raison et à garantir la sécurité et la paix lors des célébrations", rapporte le parti dans son communiqué.
Selon les données du quartier général turc, près d'un millier de combattants kurdes ont été éliminés depuis la mi-décembre dans les régions où est menée l'opération antiterroriste. Les fondateurs du Parti démocratique des peuples estiment que des centaines de civils ont trouvé la mort lors de cette opération.