Le Charles-de-Gaulle avait pris le 19 décembre, dans le Golfe, le commandement de la composante maritime de la coalition internationale qui lutte contre le terroriste Etat islamique (EI) en Syrie et en Irak, ont constaté des journalistes de l'AFP. Dans ce cadre, ses avions ont effectué durant cette période de deux mois "370 sorties et 80 frappes" contre l'EI, selon le ministère de la Défense.
Il avait ensuite franchi le 22 février le détroit d'Ormuz avec ses six navires d'accompagnement (quatre frégates, un sous-marin et un navire de ravitaillement et de commandement) pour faire route vers la Méditerranée, après avoir laissé le commandement de la composante maritime de la coalition internationale qui lutte contre l'EI au porte-avions américain Truman.
Début mars, le Charles-de-Gaulle et son groupe aéronaval ont participé à des exercices conjoints avec l'armée égyptienne, baptisées Ramsès 2016, au large des côtes d'Alexandrie (nord de l'Egypte) et dans l'espace aérien égyptien. Y a pris part également la frégate multimissions de type FREMM achetée par le Caire à la France en 2015 et baptisée Tahya Misr (Longue vie à l'Egypte).
Ces manoeuvres franco-égyptiennes ont eu lieu alors que l'emprise de l'EI en Libye, pays frontalier de l'Egypte, suscite l'inquiétude croissante des Occidentaux. Fin 2015, la France avait reconnu avoir mené des opérations de renseignement au-dessus de la Libye avec des avions du Charles-de-Gaulle.