Deux Mirage 2000D basés à Niamey ont ainsi quitté jeudi le Niger à destination de la Jordanie, où sont déjà stationnés huit chasseurs français du même type, a indiqué le porte-parole de l'état-major, le colonel Gilles Jaron.
Ce renforcement va intervenir "dans les jours et les semaines à venir (…) que ce soit en Jordanie ou dans le Golfe arabo-persique", a ajouté le colonel Jaron, sans plus de précisions.
Outre désormais huit Mirage 2000 en Jordanie, six chasseurs Rafale sont basés aux Émirats. Le Charles-de-Gaulle, déployé depuis novembre, contribue également aux opérations contre le groupe État islamique (EI) à hauteur de 26 chasseurs, mais il doit revenir en France en mars.
Le déploiement du porte-avions a permis de multiplier par 2,5 le nombre de frappes françaises contre l'organisation EI en Irak et Syrie, après les attentats de novembre à Paris et Saint-Denis, a rappelé le colonel Jaron.
Une fois de retour en France, le Charles-de-Gaulle pourra éventuellement être réengagé quelques mois, mais va connaître une longue immobilisation à compter de 2017 pour des travaux de modernisation, informe l'AFP.
"Nous ne remplaçons pas nombre pour nombre, nous renforçons en fonction des besoins de la coalition pour remplir la mission", a seulement déclaré le colonel Jaron.
Quatre Rafale restent disposés à N'djamena et deux Mirage 2000C à Niamey dans le cadre de l'opération Barkhane au Sahel. Le rapatriement des Mirage 2000C "est à l'étude", a toutefois précisé le colonel Jaron.
L'armée de Terre vient de déployer trois lance-roquettes de type LRU, d'une capacité de tir à 70 km, entre Gao et Tessalit, dans le nord du Mali, où des groupes armés restent actifs, a expliqué le porte-parole de l'état-major.
Ces attaques djihadistes sont récurrentes contre les forces de l'ONU au Mali. Sept Casques bleus guinéens, dont trois femmes, ont encore été tués le 12 février à Kidal.