La Fédération internationale de football (FIFA) a reconnu certains faits de corruption, liés à l'attribution des Coupes du monde 1998 à la France et 2010 à l'Afrique du Sud, lit-on dans un communiqué publié sur le site officiel de l'organisation.
Le 16 mars, la FIFA a publié un document de 21 pages envoyé aux autorités américaines, qui mènent une enquête contre l'organisation.
"Il est évident que plusieurs membre du comité exécutif de la FIFA abusaient de leur pouvoir et ont vendu leur vote à plusieurs reprises", lit-on dans le document.
Vyatcheslav Koloskov, ancien membre du comité exécutif de l'association et président d'honneur de l'Union russe de football, a déclaré que personne ne lui avait proposé de pot-de-vin ou n'avait exercé de pression sur lui lors de l'élection du pays hôte de la Coupe du monde en 1998 et 2010.
"En ce qui concerne l'Afrique du Sud, l'attribution du droit d'organisation à un pays africain a été inscrite dans la charte de l'association. Peut-être y avait-il une concurrence entre les pays africains, mais je ne me souviens pas des détails. J'ai de la peine à croire que des membres du comité exécutif soient impliqués dans un scandale de corruption", a souligné M.Koloskov.
A la demande de la justice américaine, la police suisse a arrêté, le 27 mai 2015, sept hauts responsables de la FIFA soupçonnés de corruption. Les personnes concernées devraient être extradés vers les États-Unis. Elles sont accusées d'avoir reçu ou distribué plus de 150 millions de dollars depuis 1991 pour les droits de diffusion des tournois internationaux. Selon le porte-parole de la FIFA, Walter De Gregorio, l'ancien président de la Fédération, Joseph Blatter, et son secrétaire général, le Français Jérôme Valcke, "ne sont pas impliqués" dans cette affaire.
M. Blatter, ainsi que le président de l'Union des associations européennes de football (UEFA), Michel Platini, ont été récemment suspendus huit ans de toutes activités liées au football pour l'affaire du paiement controversé de 1,8 million d'euros liant les deux responsables.