En 2014, les islamistes avaient créé la "police féminine des mœurs" sur les territoires qu'ils contrôlaient. La brigade spéciale Al-Khansa, nommée en l'honneur de la poétesse arabe, était destinée à fouiller les femmes aux postes de contrôle de Daech. Les femmes extrémistes descendaient fusil à la main dans les rues pour veiller à ce que les femmes ne transgressent pas les normes de la charia. En particulier, elles ne devaient pas être vues sans être accompagnées par leur époux ou un autre proche de sexe masculin, ni porter de "tenues provocatrices".
Ainsi, en 2015, une islamiste a tué à Racca une mère qui allaitait son nouveau-né dans la rue. Saleh, Syrien de 77 ans, raconte aussi: "Un jour au marché j'ai vu une femme qui, en choisissant des légumes, a involontairement soulevé son niqab en dévoilant son visage. L'islamiste de la "police des mœurs" s'est immédiatement jetée sur elle pour la rouer violemment de coups. La victime, en sang, a été transportée à l'hôpital où elle est décédée des suites de ses blessures."
Au début, les terroristes étaient réticents à l'idée de faire participer les femmes aux combats. Mais Daech constitue actuellement des unités de combat féminines. Certaines islamistes servent de kamikazes mais la plupart des femmes combattent en tant que soldats.
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