M. Dallaire a récemment introduit un programme pour recruter des anciens combattants en tant qu'entraîneurs des forces de sécurité locales dans les points chauds du globe. Le but des instructeurs consistera à apprendre à ces dernières des techniques d'anti-radicalisation qui pourraient être adoptées, par exemple, par les forces armées kurdes.
Le nombre total de vétérans engagés est estimé provisoirement à 200 personnes capables d'effectuer les formations dans n'importe quel coin du monde.
Plusieurs rapports, celui rédigé par l'Onu entre autres, signalent que Daech se sert des enfants recrutés en tant que transporteurs d'armes, boucliers humains et kamikazes. L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a déclaré l'année passée que 1.100 enfants ayant moins de 16 ans avaient été enrôlés par les terroristes de Daech de janvier à août 2015, et il faut y mettre un terme, insiste le militaire canadien, cité par le Huffington Post.
"Je ne doute point que le fait que le conflit persiste soit en lien avec le recrutement et l'usage massif des jeunes gens", affirme-t-il.
"Les enfants-soldats, ainsi que l'usage des enfants en général, c'est un problème qui revêt non seulement un caractère humanitaire et socio-économique. Il s'agit d'une vraie menace et la communauté internationale en devient de plus en plus consciente".
Les femmes, c'est-à-dire les mères, jouent un rôle primordial dans la réalisation du programme de Roméo Dallaire. Comme dans les pays musulmans les mères sont d'habitude les seules en contact avec les enfants-soldats, elles peuvent ainsi encourager le désarmement des jeunes, surtout du fait que des enquêtes en l'espèce montrent que les garçons répondent plus volontairement à l'influence féminine.
Après s'être trouvé face à face avec des enfants-soldats lors d'une mission de maintien de la paix en 1994 et suite à son départ du Sénat en 2014, Roméo Dallaire s'est attaqué avec fermeté au problème, créant notamment un groupe spécial pour aider les petits militaires. Quant aux chiffres, son groupe indique qu'il y aurait au total quelque 250.000 enfants forcés de participer aux conflits armés dans le monde.