La Russie a entamé le retrait de son contingent militaire de Syrie, annoncé la veille par le président Vladimir Poutine, a indiqué mardi le ministère russe de la Défense. Dans le cadre du retrait du gros des effectifs russes de ce pays, les techniciens ont commencé à préparer les avions à des vols de longue durée vers leurs bases en Russie, tandis que le personnel militaire charge de l'équipement et du matériel à bord des appareils.
Grâce à l'assistance russe, les troupes gouvernementales syriennes ont réussi à reprendre aux terroristes plus de 10.000 kilomètres carrés de territoire, y compris des localités d'importance stratégique. La plupart des provinces de Hama et de Homs ont été libérées des extrémistes. La ville d'Alep, deuxième ville de Syrie, a été encerclée. Les terroristes ne peuvent donc plus y livrer des armes et du renfort.
En outre, on a réussi à réduire l'envergure du trafic de pétrole réalisé par les terroristes et à rétablir le contrôle de l'armée syrienne sur plusieurs champs pétroliers importants.
La décision russe de retirer la majeure partie du contingent militaire de la Syrie, qui coïncide avec le début des négociations de paix syriennes à Genève, pourrait témoigner d'une percée dans les consultations sur l'avenir de la Syrie, estime Stratfor, société privée américaine qui œuvre dans le domaine du renseignement.
"Il importe de suivre attentivement toute entente conclue à Genève ainsi que les signaux émanant d'Europe, qui pourraient laisser entrevoir un important marché entre les parties", a déclaré la société.
Deuxièmement, Moscou a démontré les capacités de combat de son armée, et testé des armements qui n'avaient encore jamais été utilisés.
Troisièmement, le Kremlin a contribué à affaiblir le groupe extrémiste Daech (ou Etat islamique), selon Stratfor.