L'Italie et la Hongrie se sont déclarées fermement opposées au renouvellement automatique ainsi qu'au renforcement des sanctions antirusses, rapporte l'agence Reuters.
L'agence souligne que c'était la première réunion de l'année 2016 au cours de laquelle la question les démarches ultérieures des Vingt-Huit à l'égard de Moscou e été évoquée.
"À l'étape actuelle, nous ne pouvons pas considérer toute décision comme allant de soi", a indiqué le ministre italien des Affaires étrangères Paolo Gentiloni.
"L'UE ne peut pas décider des sanctions en balayant les problèmes sous le tapis. Nous espérons que la question des sanctions sera discutée au plus haut niveau. La décision ne peut pas être automatique", a renchéri de son côté Peter Szijjarto.
Federica Mogherini, critique à l'idée de la levée des sanctions, a quant à elle rétorqué que les décisions de ce type n'avaient jamais été prises sans discussion politique. Cette déclaration a trouvé un appui auprès du chef de la diplomatie lithuanienne Linas Linkevicius, qui s'est dit opposé à la révision de la politique des sanctions.
Début mars, l'Union européenne a prolongé jusqu'au 15 septembre 2016 les sanctions visant "les actions menées contre l'intégrité territoriale, la souveraineté et l'indépendance de l'Ukraine". L'Europe avait ainsi gelé les avoirs de 149 personnes physiques et 37 personnes morales, parmi lesquelles figurent des chefs d'entreprises et de hauts responsables russes, ainsi que des miliciens et les dirigeants des Républiques autoproclamées de Donetsk et Lougansk.
Outre les sanctions individuelles, l'Union européenne a introduit des restrictions économiques contre la Russie, valables jusqu'au 31 juillet 2016, ainsi que des sanctions contre la Crimée, dont la date d'expiration est fixée au 23 juin 2016.