Dans un discours prononcé devant les ambassadeurs hongrois à l'étranger, le premier ministre Viktor Orban a annoncé lundi 29 février que les sanctions antirusses ne seraient pas prolongées automatiquement.
"D'ici la fin du premier semestre de l'année, l'UE aura une discussion sérieuse au sujet de l'exécution des accords de Minsk", a déclaré Viktor Orban cité par l'agence Reuters.
"Autrement dit, les sanctions contre la Russie ne seront pas renouvelées automatiquement. Quelle que soit la décision que nous prenions, elle doit être précédée d'une analyse calme et objective centrée sur les accords de Minsk", a-t-il précisé.
Le chef du gouvernement hongrois s'est maintes fois déclaré favorable à la levée des sanctions imposées à la Russie.
L'initiative a été relayée par le ministre hongrois des Affaires étrangères Péter Szijjártó qui a annoncé que Bucarest comptait évoquer la possibilité d'une levée des sanctions antirusses au sein de l'UE.
Le 17 février à l'issue d'une rencontre avec le président russe Vladimir Poutine, Viktor Orban a indiqué qu'un nombre croissant de pays au sein de l'UE étaient opposés au renouvellement des sanctions. D'après lui, l'UE "ne peut pas se permettre le luxe" de ne pas coopérer avec les pays capables d'encourager le développement de économie des 28, dont la Russie.
Les relations entre la Russie et l'Occident se sont dégradées en raison de la situation en Ukraine. Fin juillet 2014, l'Union européenne et les Etats-Unis ont étendu des sanctions ciblées contre certaines personnes physiques russes à des restrictions imposées à des secteurs entiers de l'économie russe. Moscou a alors introduit un embargo alimentaire contre les pays l'ayant frappée de sanctions. En juin 2015, la Russie a prolongé cet embargo jusqu'au 5 août 2016 en représailles à la prolongation des sanctions.