"La menace à laquelle nous sommes confrontés à deux caractéristiques nouvelles. Premièrement, elle s'est militarisée. Deuxièmement, il s'avère que cette menace militarisée est la même à l'intérieur et à l'extérieur de nos frontières", a déclaré le ministre.
Le ministère de la Défense a déployé 10.000 soldats dans le pays au lendemain des attentats des 7, 8 et 9 janvier 2015. Cette opération, baptisée "Sentinelle", vise à lutter contre la menace terroriste et à protéger les "points" sensibles du territoire. Suite aux attaques du 13 novembre 2015 en Île-de-France, les effectifs ont été renforcés. Selon le ministre, cette opération a coûté en 2015 171 millions d'euros.
M.Le Drian a également évoqué la situation en Syrie en soulignant que ces deniers temps elle était "plutôt positive, même si des difficultés demeurent. Les problèmes concernent notamment une portion de la frontière turco-syrienne, où Daech fait face aux Turcs".
Mais l'organisation terroriste la plus puissante recule, selon M.Le Drian.
"Daech recule. Nous avons obtenu des avancées significatives, comme à Ramadi, en Irak, et plus récemment à Hassaké et à Haddada, deux villes syriennes qui ont été reprises à Daech grâce aux combattants kurdes".
"Ceux-ci ne veulent pas que cette zone de jonction avec leur territoire soit reprise par les Kurdes", a-t-il expliqué dans une interview au Figaro.
En ce qui concerne la situation en Libye, le ministre redoute que Daech, qui compte d'après ses estimations entre 4.000 et 5.000 hommes dans le pays, organise un trafic des migrants vers l'île italienne de Lampedusa.
"Il ne s'agit pas d'aller au sol. Nous faisons des vols de reconnaissance. Je ne peux pas en dire plus" a-t-il précisé le rôle de son pays en Libye.