D'après un rapport de la SAMS reposant sur les témoignages de médecins en poste en Syrie, 1.491 personnes ont été tuées et plus de 14.500 autres blessées par des armes chimiques.
Selon la fondation, parmi ces 161 attaques chimiques, il y a 104 cas d'utilisation de chlore, trois recours au gaz sarin, un cas d'utilisation de gaz moutarde (ypérite) et 53 recours à des gaz toxiques dont la composition chimique n'a pas été confirmée.
La SAMS a en outre répertorié 133 cas d'utilisation d'armes chimiques non confirmés par des preuves. Ces cas ne sont pas pris en compte dans le bilan du rapport.
La plus importante attaque aux armes chimiques a fait 1.242 morts le 21 août 2013 dans la région du Ghouta orientale, à l'est de Damas.
"La liste des armes chimiques utilisées en Syrie s'est élargie et le nombre des personnes qui y font recours a augmenté en été 2015, quand les formations non gouvernementales dont l'Etat islamique (EI ou Daech) ont commencé à utiliser du gaz moutarde et du chlore. On continue d'employer des armes chimiques en Syrie en 2016", a indiqué la SAMS.
La procédure de démantèlement des armes chimiques syriennes a officiellement été achevée le 4 janvier dernier. Toutefois, de nombreuses informations font état de l'utilisation de gaz toxiques dans ce pays. Selon les médias, les terroristes de Daech disposent de telles armes. En août 2015, l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) a confirmé l'utilisation de gaz moutarde par l'EI à Marea, à la frontière avec la Turquie.
En septembre 2015, les officiels américains ont annoncé que l'EI aurait lancé la production de gaz moutarde. En octobre dernier, l'Etat-major général russe a déclaré que les terroristes pourraient utiliser de l'ypérite contre les troupes gouvernementales en Syrie. Toutefois, le secrétaire d'Etat américain John Kerry n'a pas confirmé l'information sur l'éventuel recours au gaz moutarde en Irak par Daech.