Depuis qu'il a été arrêté le 22 juillet 2011 après avoir tué de sang froid 77 personnes, l'extrémiste de 37 ans est détenu dans un régime de très haute sécurité, à l'écart des autres prisonniers.
Ses contacts avec l'extérieur sont très strictement contrôlés. Sa correspondance est passée au crible par l'administration pénitentiaire et les visites, rarissimes, sont presque exclusivement le fait de professionnels, derrière une paroi de verre.
Cet isolement lui inflige des "séquelles évidentes", argue son avocat Oeystein Storrvik.
"Il est très stressé", a-t-il expliqué à l'AFP. Au début, "une de ses principales activités était d'étudier, mais maintenant il a arrêté et c'est selon moi un signe que l'isolement est néfaste à sa santé psychologique". Breivik lui-même a maintes fois qualifié ses conditions de détention de "torture".
"Il y a des limites à ses contacts avec le monde extérieur qui sont bien sûr strictes (…) mais il n'est pas privé de tout contact avec d'autres personnes", a déclaré le juriste qui défendra l'État, Marius Emberland.
En prison, Breivik dispose de trois cellules, l'une de vie, l'autre d'études et la troisième pour les exercices physiques, avec un téléviseur, un ordinateur — sans internet — et une console de jeux. Il peut cuisiner et laver son linge.
Le tueur avait été condamné à 21 ans de prison, la peine maximale en Norvège, pour avoir fait exploser une bombe près du siège du gouvernement à Oslo, tuant huit personnes, puis ouvert le feu sur un rassemblement de la Jeunesse travailliste sur l'île d'Utøya, faisant 69 autres victimes, des adolescents pour la plupart.
Sa peine pourra être prolongée tant qu'il restera considéré comme dangereux.