Dans son rapport, l'Onu assure que "des groupes alliés au gouvernement sont autorisés à violer les femmes en guise de salaire".
Entre avril et septembre 2015, selon le rapport, plus de 1.300 viols ont été recensés au Soudan du Sud. Ainsi, au cours d'un incident, les soldats ont longtemps discuté pour décider s'ils devaient violer ou non une fillette de six ans, avant de la fusiller. Deux femmes ont été agressées après être sorties d'un camp protégé par l'Onu pour aller chercher de la nourriture et du bois de chauffage.
"L’échelle et le type de violences sexuelles – qui sont principalement le fait des forces gouvernementales et des milices qui leur sont affiliées – sont décrits avec des détails épouvantables et dévastateurs, tout comme l’attitude, presque désinvolte, mais calculée, de ceux qui ont massacré les civils et détruit leurs biens et leurs moyens de subsistance," indique Zeid Ra'ad Al Hussein cité par Reuters.
"Il semble que dans l’immense majorité des cas, les victimes ne soient pas touchées lors de combats mais d’attaques délibérées contre les civils, sur la base de leur appartenance ethnique", explique le rapport.
La guerre au Soudan du Sud a éclaté en décembre 2013. Le plus jeune pays du monde a sombré dans le chaos. Le conflit a fait des dizaines de milliers de morts. Plus de deux millions de personnes ont été contraintes de quitter leur domicile. Rien que dans l’État d'Unité, plus de 7.000 personnes ont trouvé une mort violente entre le début du conflit et novembre 2015.